L'organisation lycéenne Fidl a annoncé lundi dans un communiqué qu'elle faisait désormais du "retrait des suppressions de postes" (13.500 dans le budget 2009) "le préalable à l'ouverture de discussions" avec le ministère de l'Education sur la réforme du lycée.
"Tant que le ministre ne reviendra pas sur les suppressions de postes, les lycéens se mobiliseront", a déclaré la présidente de la Fidl, Alix Nicolet, dans ce communiqué, appelant les lycéens à la mobilisation jeudi.
"En effet, il ne peut y avoir de réforme au service de l'éducation dans un climat de coupes budgétaires permanentes. Les suppressions de postes et les atteintes répétées au service public d'éducation sont autant d'éléments qui ne permettent pas d'élaborer une réforme qui puisse pallier les failles du lycée d'aujourd'hui (orientation, échec scolaire, meilleur encadrement...)", ajoute la Fidl.
Selon l'organisation, des assemblées générales et des réunions d'informations ont déjà eu lieu lundi matin dans une dizaine de lycées à Paris et une cinquantaine en banlieue parisienne.
La Fidl prévoit d'organiser ses propres Etats généraux des lycéens les 24 et 25 janvier, afin d'élaborer une plate-forme de propositions pour le lycée.
Xavier Darcos a décidé le 15 décembre en accord avec Nicolas Sarkozy de reporter d'un an la réforme de la seconde, dont la mise en place était prévue à la rentrée 2009, face à la grogne croissante dans les lycées et compte tenu du contexte général de crise, de malaise de la jeunesse et de révoltes en Grèce.
L'Union nationale lycéenne, première organisation syndicale lycéenne, a affirmé mardi que "l'arrêt définitif des suppressions de postes dans l'Education" était un "préalable à toute négociation et éventuel accord" avec le ministère de l'Education "sur la réforme du lycée".
Lundi, la Fidl, autre organisation lycéenne avait également fait de cette question un "préalable à l'ouverture de discussions" avec le ministère sur la réforme du lycée.
"L'UNL demande l'arrêt définitif des suppressions de postes dans l'Education nationale, qu'elle pose comme condition préalable à toute négociation et éventuel accord sur la réforme du lycée", écrit-elle dans un communiqué.
"Si M. Darcos continue à s'entêter et ne revient toujours pas sur les suppressions de postes prévues l'année prochaine et jusqu'en 2012, l'UNL n'acceptera aucune discussion sur la réforme du lycée".