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Bienvenue à la FCPE Montigny

Bienvenue sur le blog de la FCPE de Montigny-le-Bretonneux !

 

Au nom des bureaux des conseils locaux primaire-maternelle, collèges, lycées, bienvenue sur ce site de la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves) de Montigny-le-Bx qui regroupe 6 conseils locaux.... (lire la suite ici par François ANDRE)

L'Education à Montigny vous intéresse?  Contactez-nous, et rejoignez un groupe de parents d'élèves actifs. Les contacts :

Primaire maternelle : fcpe.montigny@gmail.com
Collège Les Prés : lespresfcpe@gmail.com
Collège Giacometti: tazimail@free.fr   

Collège La Couldre: fcpelacouldre@gmail.com

Blog FCPE La Couldre fcpelacouldre.asso-web.com

Lycée E. de Breteuil: fcpe.lyceebreteuil@gmail.com

Lycée Descartes: fcpe.descartes78@gmail.com

Blog FCPE Descartes http://fcpe78descartes.asso-web.com

 

 

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Agenda

Samedi 7 septembre 2013: Forum des Associations 9h-19h

Mardi 10 septembre 2013:  Réunion de rentrée FCPE lycée Descartes 19h

Mardi 17 septembre 2013:  Réunion de rentrée FCPE Collège Les Prés 20h

Jeudi 19 septembre 2013:  Réunion de rentrée FCPE lycée Emilie de Breteuil 20h

Mardi 24 septembre 2013:  Réunion de rentrée FCPE collège La Couldre 18h

Vendredi 27 septembre 2013:  Réunion de rentrée FCPE collège Giacometti 20h

Jeudi 10 octobre:  Soirée Handicap organisée par la Maison de la Famille, Salle Jacques Brel 20h

Vendredi 11 octobre 2013:  Elections de parents d'élèves

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 16:43

Ecole5jours.jpgAprès une certaine confusion hier autour de l'annonce de Benoît Hamon sur le report de la journée de pré-rentrée prévue initialement le vendredi 29 août, une véritable cafouillage autour de l'existence même de cette prérentrée s'en est suivi, puisqu'il n'était pas encore question de reporter d'un jour la vraie rentrée des élèves prévue le lundi 1er septembre. C'est chose faite cet après-midi. Mais bien sûr, il va falloir rattraper quelque part dans l'année.. Comme d'habitude, aucun calendrer scolaire ne tient, le Ministère année après année fait de l'improvisation autour des dates de pré-rentrée, des ponts, des reports de Toussaint, etc..

La FCPE Montigny rappelle que les calendriers scolaires sont pourtant établis longtemps à l'avance, pour une période de 3 ans, pour permettre au secteur du tourisme de s'organiser autour des phases des zones A, B et C.. Personne n'avait remarqué que la prérentrée des enseignants aurait lieu un vendredi de fin août pour 2014?? Ou alors, tout le monde a fait semblant de ne rien voir jusqu'au moment où...? Quand donc s'écoulera une année scolaire sans report de jour de classe et renégociation permanente entre les différents acteurs? Résultata de ce cafouillage: nous aurons encore droit cette année à des débats sans fin dans les CA de collèges, de lycées, dans les conseils d'école, et au CDEN, pour ces habituelles bidouilles d'agenda. De quoi amuser la galerie, et lasser les parents d'élèves....

F. André

Lu dans vousnousils:

Après le report de la pré-rentrée des pro­fes­seurs au 1er sep­tembre, la ren­trée sco­laire des 12 mil­lions d'élèves est déca­lée, elle, au 2 sep­tembre, au lieu du 1er comme ini­tia­le­ment prévu. C'est en effet ce qu'a annoncé offi­ciel­le­ment ce ven­dredi le ministre de l'Education natio­nale, Benoît Hamon.

"Contrairement à ce qui a été hâti­ve­ment annoncé hier, la jour­née de pré-rentrée n'est donc pas sup­pri­mée", a pour­suivi le ministre, affir­mant avoir fait ce choix pour que "la ren­trée soit orga­ni­sée dans les meilleures condi­tions pour les pro­fes­seurs et les élèves". Selon lui, "main­te­nir le calen­drier tel qu'il était prévu, tech­ni­que­ment, n'était pas possible".

Le report de la ren­trée des élèves a été jus­ti­fié par l'augmentation des ensei­gnants cette année : "la rai­son pour laquelle nous avons reporté du 1er au 2 sep­tembre la ren­trée des élèves, c'est que depuis le 8 avril, et la pre­mière réunion des rec­teurs que j'ai faite, la ques­tion de la dif­fi­culté de faire la pré-rentrée le 29 août m'a été posée, étant donné que nous accueillons 40.000 ensei­gnants sup­plé­men­taires", a indi­qué Benoît Hamon. Cependant, cette déci­sion de report de la ren­trée sco­laire "veut dire qu'il y aura une jour­née à rat­tra­per", a pré­cisé le ministre.

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 22:22

MatineeAdherent2013-17.JPG

Alors que la FCPE 78 organisait ce samedi 26 janvier son premier débat avec des élus des Yvelines sur la mise en oeuvre de la réforme de l'aménagement du temps scolaire, le décret  - très attendu - relatif à l'organisation du temps scolaire dans les écoles paraissait au même moment! Beau concours de circonstances, mis en relief par le succès de ce débat très riche entre parents, élus, et aussi enseignants. Notre matinée des adhérents a réuni plus de 80 personnes à la salle communautaire de la CASQY, et le débat s'est poursuivi jusqu'à 13h, sans épuiser toutes les questions de la salle.  Nous publierons prochainement un compte-rendu sur le site départemental FCPE78.

Nous reproduisons ci après le communiqué de presse du Ministère, qui indique au passage qu'un nouveau délai est accordé aux communes pour préciser leur décision d'appliquer la réforme dès la rentrée 2013 ou 2014.

F. André

(photo: débat FCPE Yvelines du 26 janvier 2013 à la CASQY)

 

 

Communiqué de presse

Publication du décret relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires

Le décret relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires est publié ce jour au Journal Officiel.

Ce texte est l’aboutissement d’un long travail de concertation et de discussions, mené avec l’ensemble des acteurs, qui a fait émerger un consensus sur la nécessité d’une réorganisation des rythmes scolaires. La concentration actuelle des enseignements sur 4 jours fait figure d’exception en Europe et dans le monde. Les écoliers français ont le nombre de jours d’école le plus faible avec 144 jours contre 187 jours en moyenne dans les pays de l’OCDE. En répartissant plus harmonieusement les temps éducatifs, la réforme favorise l’apprentissage des élèves et participe à la réussite scolaire de tous. Elle permet également une meilleure articulation entre le temps scolaire et le temps périscolaire et contribue à l’accès de tous les enfants aux activités culturelles, artistiques et sportives.

Le décret précise les grands principes de mise en oeuvre des nouveaux rythmes. La semaine comportera comme aujourd’hui 24 heures d’enseignement pour tous les élèves, mais réparties sur 4 jours et demi, dont le mercredi matin. La journée d’enseignement sera fortement allégée avec une durée moyenne de 5h15. La demi-journée ne devra pas excéder 3h30. Une pause méridienne d’au moins 1h30 devra être respectée.

Le décret prend aussi pleinement en considération les préoccupations des communes puisque les maires ou les présidents d’établissement public de coopération intercommunale (EPCI), ainsi que les conseils d’école, auront la possibilité de présenter au directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN) des projets d’organisation du temps scolaire pour la rentrée 2013, dans le respect des principes posés par le décret. Mais l’organisation de la semaine scolaire de chaque école sera fixée par l’éducation nationale. Le DASEN pourra accepter des dérogations (durée de la journée, choix du samedi matin) si elles sont justifiées par la particularité du projet éducatif territorial et si elles offrent des garanties pédagogiques suffisantes.

La réforme entrera en vigueur à la rentrée 2013. La nouvelle rédaction du décret prévoit un délai supplémentaire d’un mois pour les collectivités : elles auront ainsi jusqu’au 31 mars 2013 pour demander à mettre en oeuvre la réforme à la rentrée 2014. Evidemment, les discussions se poursuivront au niveau local au-delà de cette date, pour construire les projets et apporter à tous les enfants un accompagnement de qualité.

Tous les moyens sont mis en oeuvre pour accompagner élus et enseignants dans cette réforme. Le ministère de l’éducation nationale mettra à disposition des élus locaux, sous la forme d’un guide pratique de la réforme des rythmes, les éléments d’information nécessaires. Dans tous les rectorats, une cellule d’appui est constituée, afin d’apporter l’information et l’aide nécessaires aux acteurs locaux dans la construction du projet d’organisation du temps scolaire et du projet éducatif territorial. Le ministre s’est adressé à l’ensemble des maires pour apporter des précisions et présenter les enjeux de la réforme. Il s’adressera de même, très prochainement, à tous les professeurs des écoles, afin de réussir ensemble cette réforme déterminante pour la réussite de tous les élèves.

 

PJ : Lettre à tous les maires de France

Service de presse: 01 55 55 30 10

www.education.gouv.fr 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 02:35

Après bien des atermoiements, en particulier sur la mise en application d’une réforme des rythmes scolaires, et après une concertation plutôt expresse menée tambour battant à la fin de l’été, le gouvernement semble enfin prêt à publier le projet de loi pour la refondation de l’école. Par rapport aux ambitions initiales affichées comme prioritaires pour le quinquennat, on peut considérer que cette loi "d'orientation et de programmation" tente de réparer les dégâts du quinquennat précédent (semaine de 4 jours ½ comme avant Darcos, re-création des IUFM sous un autre nom, accueil des tout petits à la maternelle, re-création de postes, etc..), davantage qu’elle ne pose les conditions d’une vraie refondation. Il y a bien sûr des avancées, mais on est plus dans le colmatage que dans une grande vision de l’école du XXIème siècle.

 

Refonder-ecole-republique

 

Selon les informations disponibles, le texte sera vraisemblablement présenté en Conseil des ministres fin janvier. Il devra auparavant être examiné par le Conseil d'Etat et le Conseil économique social et environnemental (CESE), car il s'agit d'une loi d'orientation et de programmation.

Ce projet de loi, avec 53 articles, modifie le Code de l’Education en vigueur. Il comprend une annexe de programmation, qui détaille en particulier les 60.000 créations de postes entre éducation nationale, enseignement supérieur et enseignement agricole. 3.000 de ces postes seraient mobilisés pour l’accueil des tout petits en maternelle (enfants de moins de 3 ans) dans les zones défavorisées. Sur ce point, il serait juste de se demander si cela compense les reculs constatés dans ce domaine depuis près de dix ans. Toujours au titre de ces 60.000 postes, pour permettre de varier les pratiques pédagogiques, le ministère prévoit 7.000 postes affectés au principe du "plus de maîtres que de classes". Est-ce une nouveauté, ou une manière indirecte de remettre de l’éducation spécialisée dans les écoles, en compensant à peine les milliers de postes supprimés dans les RASED depuis 5 ans ? 

La formation des enseignants figure bien sûr dans le projet. Elle a fait l’objet de nombreuses contributions unanimes pendant la concertation. La loi propose, comme prévu, la création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education (ESPE) destinées à rétablir une formation initiale des enseignants. Une modification notable à signaler dans l'article 45 des dispositions relatives au personnel: « Tout au long de leur carrière, les enseignants bénéficient d’une formation continue. ». Cette modification est loin d'être anodine. 

De nouveaux conseils sont créés (mais en supprimera-t-on d’anciens devenus caduques ?) : un service public de l'enseignement numérique et de l'enseignement à distance, un Conseil national d'évaluation du système éducatif et un Conseil supérieur des programmes.

Comme déjà annoncé peu avant la rentrée, un enseignement « moral et civique » est institué. Par ailleurs, on peut noter une avancée notable sur le front de l’apprentissage des langues vivantes, avec l’enseignement de la LV1 obligatoire dès le CP. Avec quels enseignants et quelles compétences ? Mystère ! Ce point est notable quand on sait qu’il y a encore aujourd’hui des écoles qui n’ont pas commencé l’apprentissage de la langue au niveau CE1.

Enfin, toujours à l’école primaire, les rythmes scolaires vont évoluer après de nombreux pas de côté et quelques reculs. Le projet a pris du retard sous la pression de lobbys très variés dans une union improbable entre les maires de France, les syndicats enseignants, et les métiers du tourisme. Le retour à la semaine de 4 jours et ½ ne devrait pas se faire avant 2014 (qui le fera en 2013 ?), avec toujours une durée de 36 semaines, ce qui ferait revenir le nombre de jours d’école de 144 à 162/an, un pas timide vers la moyenne européenne qui se situe à 190 jours d’école/an environ.

Quid du collège et du lycée, parents pauvres du quinquennat ? Pas grand-chose sur ce front, si ce n’est qu’il n’y aurait plus d’orientation avancée au collège, pour prolonger le plus possible le tronc commun. Mais rien sur le lycée (ce serait pour plus tard), en dehors d’une mesure très symbolique (et inutile) du rétablissement de l’histoire-géographie au bac élitiste S (en 2015).

Et surtout rien sur la sectorisation assouplie depuis 2007! Aujourd’hui, le Parisien titre sur le scandale des ghettos scolaires pour rappeler que rien n’est fait jusqu’à présent depuis le début de ce quinquennat pour juguler les flux de dérogation. La gauche est décidément bien lâche sur cette question qu’elle n’a jamais mise en avant au cours de la concertation de ces derniers mois, une question bien absente des déclarations publiques du Ministre Peillon.

Espérons que cette loi soit améliorée, et qu’elle ne soit qu’une étape.

 

François ANDRE

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 17:55

"Concertation" et non pas "consultation": c'est le sens donné aujourd'hui par le Ministre de l'Education nationale Vincent Peillon au coup d'envoi officiel à la sorbonne d'une large concertation sur l'école pour mettre en place une grande loi d'orientation et de programmation pour la fin de l'année. Les parents d'élèves devraient être associés à cette concertation, sous une forme qui reste à définir (nous n'avons pas d'information). En attendant, un site dédié à cette concertation a été ouvert par le Ministère à l'adresse www.refondonslecole.gouv.fr.

 

Cette concertation, "totalement inédite" selon Peillon (le précédent débat sur l'école a été organisé en 2003 par Luc Ferry), servira de base à un projet de loi d'orientation et de programmation prévue pour l'automne. La concertation était une promesse de campagne de François Hollande. Y participeront les syndicats d'enseignants, les fédérations de parents d'élèves, les chercheurs, et d'autres acteurs ou experts..

 

Un "comité de pilotage" (c'est tendance) a été mis sur pied avec quatre personnalités: Nathalie Mons, spécialiste des politiques publiques d'éducation, Christian Forestier, ancien recteur, Marie-Françoise Colombani, éditorialiste au magazine Elle, et François Bonneau, vice-président délégué de l'Association des régions de France (ARF), où il préside la commission éducation. Ce comité doit présenter début octobre le rapport "Refondons l'école".

 

Quatre groupes de travail traiteront de plusieurs thèmes: "la réussite scolaire pour tous", "les élèves au coeur de la refondation", "un système éducatif juste et efficace" et "des personnels formés et reconnus".

 

A l'intérieur de chaque groupe seront abordées plusieurs thématiques, comme la priorité donnée à l'école primaire, la redéfinition du socle commun, la prévention du décrochage scolaire, les rythmes scolaires, la formation des enseignants, l'évaluation des élèves...

 

Visitez www.refondonslecole.gouv.fr.

F André

 

Refondonslecole.jpg

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 22:00
THEME: Décrocheurs et Décrochage scolaire
 
Le CONGRES DEPARTEMENTAL 2012 de la F.C.P.E. des Yvelines
 
Logo-FCPE78    cette année se tiendra à ACHERES le 2 juin.
    Salle Bussières, 68, rue Georges Bourgoin, 78260 ACHERES.
 
 
    N'hésitez pas à venir participer à ce moment privilégié d'échange et de convivialité entre parents FCPE de tout le département.
 
 
 
La 1ère PARTIE (le matin) est consacrée à notre AG statutaire (rapports d'activité, financier, et renouvellement du bureau).
 
La 2e PARTIE (l'après-midi) est une table ronde sur le thème du décrochage scolaire: qui sont les décrocheurs? Quelles sont les actions possibles?   
 
 
Cette table ronde est ouverte à tous les parents qui sont intéressés par ce thème, et/ou qui souhaitent s'informer sur des expériences originales conduites ailleurs ou dans notre département: l'action bénévole des étudiants dans les quartiers (association AFEV), les micro-lycées (trois dans l'académie de Créteil, et un seul en projet dans notre académie), et le dispositif "nouvelle chance" dans un collège de Sartrouville.
La table ronde sera animée par des intervenants experts de ces questions, qui sont au coeur de ces dispositifs de lutte contre le décrochage. 
  Congresdepartemental-2012-matin.JPG
 
 
Congresdepartemental 2012-apresmidi1
 
Christophe PARIS présentera les actions de l'AFEV dans la lutte contre l'échec scolaire, en particulier dans les zones défavorisées. L'AFEV est à l'origine d'un Pacte national contre l'échec scolaire, signé par cinquante-deux personnalités et par huit organisations, publié dans Libération en janvier 2012.
Natrhalie BROUX parlera de l'expérience des micro-lycées lancée dans l'Académie de Créteil, structures qui ont été créées pour aider des jeunes à "raccrocher" et préparer un baccalauréat. Le microlycée de la Courneuve, qu'elle coordonne, a fait l'objet d'un article dans Libération le 11 janvier dernier. 
M. Lebas, Directeur de l’ADPEP 78 (Association Départementale des Pupilles de l’ Enseignement Public des Yvelines), présentera le dispositif nouvelle chance (DNC) qui accueille les élèves décrocheurs du collège Romain Rolland de Sartrouville. Ce dispositif a été créé pour lutter contre l’échec scolaire, mais aussi resocialiser les élèves, favoriser la réintégration de l’élève dans son groupe classe, et travailler autour de la parentalité.
FA
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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 01:50

Resistance-pedagogique.jpg

"Il faut beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre" une citation de  Georges Bernanos qui résume l'esprit du blog "Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école", créé par Alain Refalo, et regroupant des enseignants "résistants" qui se sont opposés aux réformes des dernières années qui "déconstruisent" l'école publique. Ils demandent aujourd'hui que leur soit rendue justice de toutes les brimades et sanctions qu'ils ont subies pendant ces années, et de participer activement au débat sur l'avenir de l'école.

F. André

 

"Nous ne prenons pas la plume dans un esprit de revanche mais avec une exigence de justice, cette même exigence de justice qui a animé François Hollande durant toute la campagne présidentielle et qui, nous l'espérons tous, marquera profondément le quinquennat qui s'ouvre.

        Nous, membres du Réseau des enseignants du primaire en résistance, avons le devoir de faire entendre notre voix, au moment où l'école de la République peut retrouver la place qu'elle mérite au service des citoyens en construction. Nous avons noté avec plaisir que le Président de la République aspire à être le président de la jeunesse de France. Noble ambition qui ne peut se traduire en actes que si les enseignants que nous sommes sont associés véritablement à la profonde réflexion qui doit être engagée sur l'avenir du système éducatif.

        Qui mieux que nous pourra témoigner de la nocivité des réformes imposées par le ministère de l'Education nationale depuis bientôt cinq ans ? Nous qui avons décidé de résister à cette politique de destruction volontaire de l'école républicaine, poussés par le seul appel de notre conscience, au mépris des sanctions qui se sont abattues sur nos têtes. Bien que d'horizons différents, bien qu'animés de convictions pédagogiques variées, nous sommes quelques-uns à avoir été heurtés, dès 2007, par les coups de boutoir portés à l'école. La lettre d'Alain Refalo, notre collègue de Colomiers, En conscience, je refuse d'obéir, en date du 6 novembre 2008, a été pour nombre d'entre nous le signal de l'entrée en résistance.

        De lettres de refus en boycotts, ce sont plusieurs milliers d'enseignants à travers le pays qui ont participé à ce mouvement inédit dans l'école de la République, mouvement à la hauteur des attaques lancées, année après année, par le ministère : querelle sur les méthodes de lecture, destruction programmée des Rased et réduction des horaires en lien avec l'instauration de l'aide personnalisée, mise en place des évaluations nationales de CE1 et de CM2 et du fichier base-élèves, étiquetage des enfants au travers du livret personnel de compétences.

         Sanctions après sanctions, nous avons maintenu le cap, en nous entraidant au cœur des tempêtes, en donnant ce que nous pouvions donner pour défendre notre école blessée, dans un esprit magnifique de solidarité, d'échange et de compréhension mutuelle. Et il nous en a fallu de cette sève pour enrayer le rouleau compresseur d'une administration sans états d'âme, pour nous passer du soutien d'appareils syndicaux généralement frileux, et au-delà pour lutter contre l'incompréhension, l'apathie, ou l'appréhension de la grande majorité de nos collègues. Nous avons souffert bien des mépris, sans renoncer à notre idéal de justice scolaire, et quand l'un ou l'autre d'entre nous ne se sentait plus la force nécessaire pour mener cette bataille qui nous a tous exposés à des degrés divers, un collègue prenait le relais.

        Il n'y a pas de prétention à affirmer que notre combat a été exemplaire et cette exemplarité, chère au nouveau Président de la République, a toujours été, nous en prenons la mesure aujourd'hui, un pilier essentiel de nos actions. Nous avons dénoncé sans relâche et non sans découragement, jour après jour, les atteintes répétées à la liberté pédagogique, la « caporalisation » des esprits, l'absence de dialogue avec la hiérarchie, la soif de compétition, la course à l'évaluation, l'obsession du fichage. La plupart du temps, nous n'avons pas été entendus au sein de l'institution, chacun se cachant derrière un devoir de réserve fantasmé auquel nous avons été trop peu à opposer le devoir de vérité.

        Au moment où la politique scolaire de la nation va prendre de nouvelles orientations qui, nous le souhaitons, feront du quinquennat passé une triste parenthèse, nous n'accepterons pas que d'aucuns réécrivent l'histoire. Il est si simple de retourner sa veste ou de brandir le devoir d'obéissance. Nous avons prouvé au contraire, par notre désobéissance pleinement assumée, que la résignation et la peur ne sont pas une fatalité, que la liberté et la fraternité ne sont pas des mots vains.

        Nous n'avons pas de rancune, mais nous n'oublions pas les silences gênés, les mises en quarantaine, l'indifférence et la sinistre théorie des sanctions blessantes et ridicules : blâme, baisse de note, rétrogradation d'échelon, refus de promotion, retrait de direction, retenues sur salaire, suspension. Comme nous n'oublierons jamais la confiance des élèves, de maints parents et d'élus conscients de la justesse de nos combats.

        Nous, membres du Réseau des enseignants du primaire en résistance, demandons solennellement que soient levées ou effacées toutes les sanctions qui nous ont frappés et que soit symboliquement reconnue notre action pour la défense de l'école de la République. Nous souhaitons être reçus collectivement par le ministre de l'Education nationale, pour devenir dès à présent une force de proposition dans le débat sur l'école qui s'annonce. Notre résistance au quotidien dans les classes, notre réflexion sur les enjeux scolaires ne sauraient être ignorées par le nouveau ministère. Nous avons soif de reconnaissance, de justice et de responsabilités."

pour le Réseau des enseignants du primaire en résistance, le 22 mai 2012,

Gilles Lehmann, école Jean-Rostand, Condat-sur-Vienne (87)

Anne Loconte, école Jules-Ferry, Colomiers (31)

Alain Refalo, école Jules-Ferry, Colomiers (31)

Valérie Hillion, école Les Halbrans, Pont-Saint-Martin (44)

Patrick Toro, école Saint-Alary, Saint-Girons (09)

Corine Lefort, école des Accoules, Marseille (13)

Jean Calvo, Rased Les Provinces, Blois (41)

Catia Piquemal, école d'Alba la Romaine, Alba-la-Romaine (07)

Christian Borgetto , école Jean-Rostand, Nailloux (31)

Agnès Bayle, école Jean Plathey, La Talaudière (42)

Cédric Serres, école Simon Bolivar, Montpellier (34)

Annie Biancarelli, école de Mezzana, Sarrola-Carcopino (2A)

Hugues Leenhardt, école du Petit Lac, Calas (13)

Marie-Hélène Robert, école Jean-Monteillet, Vezins de Lévézou (12)

Patrick Pappola, école de Pont d'Aubenas, Aubenas (07)

Ninon Bivès, école de Belmontet, La Salvetat-Belmontet (82)

Guillaume Mangenot, école de Saint-Martial, Montauban (82)

Véronique Decker, école Marie-Curie, Bobigny (93)

Philippe Cherpentier, école Georges-Brassens, Paulhan (34)

Armelle Huitric, école Jean-de-La-Fontaine, l'Isle-Jourdain (32)

Eric Torregrosa, école Louis-Aragon, Vertaizon (63)

Sylvie Pralong, école Jacques-Brel, Montauban (82)

Jean-Marc Hostachy, école Charles-Gounod, Saint-Étienne (42)

Isabelle Bérard, école Franklin-Roosevelt, Marseille (13)

Sébastien Goyer, école Célestin-Freinet, Saint-Front (16)

Dominique Larièpe, CMPP, Chalon-sur-Saône (71)

Gérard Rigaldo, école de Fons, Fons (46)

Marie-Odile Caleca, école George-Sand, Clermont-Ferrand (63)

Bastien Cazals, école Louise-Michel, Saint-Jean-de-Védas (34)

Claudia Chiaramonti, école Jules-Ferry, Vaison-la-Romaine (84)

Sébastien Rome, école Prosper-Gély, Lodève (34)

Cathy Liégent, école Boissière, Noisy-le-Sec (93)

Denis Sauvage, école de Pont d'Aubenas, Aubenas (07)

Laurence Ortega, CMP, Nantes (44)

Dany Bénézet, école de Lézan, Lézan (30)

Annick Teston, école de Pont d'Aubenas, Aubenas (07)

Meryem Hamada, école de Pont d'Aubenas, Aubenas (07)

Muriel Sarrade, école de Pont d'Aubenas, Aubenas (07)

Anne-Marie Terny école de Valvignères, Valvignères (07)

Viviane Mazer, école de Générargues, Générargues (30)

Maryse Ressayre, école Nadal, Saint-Victor-de-Malcap (30)

Pascale La Rosa, école Le Brusquet, Toulon (83)

Claire Moiroud, école Jean-Jaurès Vizille (38)

Laurence Baldit, école Victor-Hugo, La Grand-Combe (30)

Carine Bastiani, école Les Près Saint-Jean, Alès (30)

Gwénaelle Toulouse, école Louis-Leprince-Ringuet, Ales (30)

Christine Laurent, école de Mialet, Mialet (30)

Sandrine Dupin-Bosselli, école Edouard-Herriot, Soyaux (16)

Olivier Brand, école Saint-Exupéry, Belfort (90)

Isabelle Huchard, école de Boisseron, Boisseron (34)

Sylvain Grandserre, école Paul-Bert, Montérolier (76)

Annie Benuraud, école de Belmontet, La Salvetat-Belmontet (82)

Anne Courbière, groupe scolaire Montaigne-Jules-Ferry, Lyon (69)

Emmanuelle Lefevre, professeur des écoles (44)

Patricia Pilleul Mary, psychologue scolaire (77)

André Abeillon, professeur des écoles (69)

Huguette Darley, professeur des écoles (07)

Roland Braun, professeur des écoles (68)

Marguerite Bachy, professeur des écoles (85)

Joël Blanchard, professeur des écoles (85)

 

http://resistancepedagogique.org/site/

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 14:31

FCPEDebatPresidentielles2012--Hollande.jpg Il y a quelques minutes, François Hollande a réservé ses premiers discours post-investiture à l'école publique et à la recherche, au travers d'hommages rendus à Jules Ferry et Marie Curie ce 15 mai 2012 à Paris. Ce choix symbolise des priorités de son quinquennat, et ne peut que rassurer toute la communauté éducative, et en particulier la nôtre, celle des parents d'élèves, après des années de coupes budgétaires et surtout de discours négatifs sur l'école et ses acteurs. Dans ce discours, il rappelle ses engagements sur l'encadrement des enfants dans le primaire (création de postes, avec une priorité donnée aux écoles des quartiers populaires et aux écoles rurales), et sur le rétablissement de la formation professionnelle des enseignants. Ce premier hommage à Jules Ferry (qui a été contesté par quelques commentateurs dans la presse, et François Hollande y répond dans son discours), puis à Marie Curie, femme de sciences issue de l'immigration, seule détentrice de deux prix Nobel, est lourd de sens, et donne le ton du début du quinquennat: éducation, recherche, intégration

F. ANDRE

 

Ses premiers mots de président de la République sont donc allés aux enseignants, devant la statue de Jules Ferry dans les jardins des Tuileries. Quelques extraits de son allocution :

« C'est un message de confiance à l'Education nationale que je suis venu exprimer au moment précis où je deviens président de la République».

L'école attend de la considération de la nation

«Par son oeuvre, Jules Ferry a fait de l'école publique un droit: Tous les enfants de la République ont le droit d'étudier, ils en ont même le devoir".

« L'école doit être assurée de ses ressources, on ne peut pas enseigner correctement sans un encadrement suffisant pour nos enfants. C'est la raison de mon engagement et je le réitère aujourd'hui comme président de la République de recruter 60.000 personnels de l'éducation sur la durée de mon mandat».

«Je veux qu'elle retrouve tous les moyens d'être fidèle à sa vocation, je veux lui redonner confiance en elle-même, sa foi dans ses propres capacités, sa volonté d'être conforme à notre histoire et à ce qu'exige notre avenir. L'école a besoin de réformes, elle attend aussi de la considération de la nation et elle appelle le soutien de l'Etat».

 

Sur la personnalité de Jules Ferry :

Au sujet du personnage très controversé de Jules Ferry, "un grand ministre de l'instruction publique" et père de l'école obligatoire, gratuite et laïque, mais qui a été aussi un défenseur de la colonisation, il précise :

"Ici en cet instant où commence un temps nouveau pour la France je suis venu célébrer deux lois de la République que nous devons à la ténacité de Jules Ferry: celle du 16 juin 1881 relative à la gratuité de l'école et celle du 28 mars 1882 sur le caractère laïque et obligatoire de l'école»

"Tout exemple connaît des limites, toute grandeur à ses faiblesses et tout homme est faillible. En saluant aujourd'hui la mémoire de Jules Ferry qui fut un grand ministre de l'instruction publique, je n'ignore rien de ses égarements politiques. Sa défense de la colonisation fut une faute morale et politique. Elle doit à ce titre être condamnée".

 "C'est donc empreint de cette lucidité indispensable que je suis venu saluer le législateur Ferry qui conçut l'école publique, ce bâtisseur de cette maison commune qu'est l'école de la république". […] "Le grand Clemenceau lui-même porta en son temps le réquisitoire le plus implacable du colonialisme au nom de la conscience universelle".

 

« Ma priorité est de faire de l'école le lieu de l'intégration de tous les enfants». «Je veux saluer l'école comme lieu d'émancipation, comme lieu de l'égalité, celle des chances, celle qui ne reconnait comme critère que le mérite car la naissance, la fortune, le hasard, créent des inégalités que l'école doit corriger». «L'école, c'est la mixité sociale».

 

 

Sur la formation des enseignants :

François Hollande rappelle ensuite son engagement de rétablir «la formation professionnelle des enseignants» en rendant hommage à tous les personnels de l'éducation. « Le métier d'enseignant nécessite une préparation toute professionnelle pour exercer ses délicates fonctions. Voilà pourquoi je rétablirai la formation professionnelle des enseignants».

«Pour honorer ces missions, je sais pouvoir compter sur le dévouement, le courage de tous les personnels de l'Education nationale. C'est vers eux que j'adresse mes premiers mots de président de la République, aux professeurs des écoles, aux enseignants du secondaire, aux universitaires, aux chercheurs», mais «aussi à tous les agents des plus modestes jusqu'aux plus prestigieux »..

(crédit photo: François ANDRE, 17 mars 2012)

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 18:20

Réponse : elles seront maintenues, mais pas exploitées par le Ministère. Dans un article paru aujourd’hui dans le Monde (le programme Hollande pour la rentrée scolaire), Vincent Peillon  précise la liste des urgences à gérer avant la rentrée scolaire 2012, préparée par l’équipe de Luc Chatel. Au premier rang de ces urgences figurent les évaluations de CM2, qui ont été ces dernières années un sujet de forte tension avec les enseignants et les parents d’élèves, du fait de leur finalité. Une source de stress supplémentaire aussi pour les enfants qui se sont mis à préparer ces épreuves en classe et même chez eux avec leurs parents comme s’ils préparaient des examens. Une dérive qui a été dénoncée par la FCPE les années précédentes.

 

Evaluation_cahiers.jpg

Des évaluations CE1, CM2 peu fiables et instrumentalisées par le pouvoir politique

A quoi servent-elles ? En théorie à du pilotage pédagogique national. Mais dans la pratique, elles peuvent servir à classifier les écoles, les collèges de secteur dont elles dépendent, et à servir de support à la communication ministérielle pour dire que l’école est au choix défaillante, ou au contraire qu’elle progresse, selon le message qu’on a besoin de faire passer.

La circulaire de rentrée (Orientations et instructions pour la préparation de la rentrée 2012, circulaire n° 2012-056 du 27-3-201), rédigée par la Direction Généralede l’Enseignement Scolaire (DGESCO), s’appuie sur ces évaluations pour justifier la politique actuellement conduite : « L’école du socle commun … suppose des bases solides, acquises à l’école primaire, notamment en français et en mathématiques. Les dernières évaluations de CE1 et CM2 sont très éclairantes à cet égard. L’amélioration du niveau de français des élèves de CE1 est tout particulièrement un encouragement à approfondir le sillon des savoirs fondamentaux et de l’accompagnement personnalisé. ».

EvaluationsCM2CE1-5-copie-1.jpgOr ces évaluations sont quasi unanimement critiquées et rejetées. En particulier, l’avis du Haut Conseil de l’Éducation (HCE), – instance indépendante du Ministère et pluraliste – sur ces évaluations en CE1 et CM2 mises en place par la DGESCO, est particulièrement critique. Ce rapport passionnant « Les indicateurs relatifs aux acquis des élèves – Bilan des résultats de l’École – 2011 » de novembre 2011, est disponible ici sur le site du HCE. Il y est écrit que les indicateurs tirés de ces évaluations : « ne sont pas fiables pour des raisons de méthode [notamment parce que] la confusion entre deux types d’évaluation les prive de la rigueur nécessaire (les évaluations dans la classe dont l’enseignant a régulièrement besoin pour adapter son enseignement, par opposition à une évaluation nationale destinée au pilotage du système éducatif). Le Haut Conseil de l’Education ne mâche pas ses mots, il dit clairement que ces évaluations produisent des indicateurs qui ne permettent pas l’évaluation « transparente et objective » de la politique éducative qu’il juge, à juste titre, nécessaire. Sur le plan politique, on peut dire que ces évaluations permettent au Ministre et à la DGESCO de donner une image flatteuse des résultats de la politique qu’ils conduisent, image sans doute « trompeuse » pour reprendre un terme utilisé par le HCE. En conséquence, les enseignants sont incités « à préparer leurs élèves à répondre » aux évaluations. Ils le sont d’autant plus qu’on les menace d’utiliser les résultats de ces évaluations pour les juger, voire pour les rémunérer, ou pour mettre en concurrence les écoles. Ils peuvent même y être directement encouragés par leur hiérarchie.

 

Maintenir les évaluations 2012 ? Vincent PEILLON répond

Le calendrier est très serré : du 21 au 25 mai 750 000 élèves de CM2 vont plancher sur les mathématiques et le français, d’où l’urgence de statuer. Ces quasi-examens constituent, selon Le Monde, la première urgence du président Hollande, qui a promis dans son programme la fin de ces évaluations très contestées. Mais "les livrets sont imprimés. Les enseignants reçoivent une prime de 400 euros pour s'en charger. Il est trop tard pour dire qu'on arrête tout. Que les enseignants les fassent passer pour savoir où en sont leurs élèves. En revanche, nous suspendons les remontées nationales des résultats", annonce M. Peillon au Monde. "Nous remettons en cause ces évaluations, poursuit-il, parce qu'elles mélangent tout. On a voulu en faire un moyen de connaître le niveau des élèves et un outil de pilotage du système. Pour avoir des outils de pilotage, il faut travailler par sondage à partir d'évaluations réalisées par la direction de l'évaluation dont c'est le métier." Une mise au point très attendue par les enseignants après des années d'utilisation "politique" de ces outils initialement pédagogiques.

VincentPeillon.jpg

Le paragraphe qui concerne les évaluations du primaire va donc disparaître de la circulaire de rentrée qui était arrivée dans les établissements avant le premier tour. Ce texte, qui assoit les priorités du ministre de l'éducation, va d’ailleurs être réécrit avant d'être à nouveau diffusé.

Des évaluations y étaient aussi annoncées en grande section de maternelle et en fin de 5e (c’était une nouveauté, une de plus dans l’évaluationnite aigüe du gouvernement précédent). Ces dernières risquaient d'introduire un palier d'orientation après la classe de 5e. Or François Hollande s'est opposé durant sa campagne à toute orientation précoce, et a rappelé que le collège devait accueillir tous les élèves, réaffirmant ainsi sa confiance dans le collège unique. La nouvelle circulaire de rentrée devrait le préciser.

F André

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 01:32

Un décret portant sur la "modification du régime de l'appréciation de la valeur professionnelle et des modalités LucChatel.jpgd'avancement d'échelon", applicable à partir du 1er septembre, a été signé lundi (donc le lendemain de la défaite de N. Sarkozy) et publié mardi au Journal officiel, malgré l'opposition massive des syndicats et de la Société des agrégés. Selon ce texte, l'évaluation de l'enseignant est fondée sur un entretien réalisé tous les trois ans par son supérieur hiérarchique direct, c'est-à-dire le chef d'établissement. Ce texte a été violemment contesté par les syndicats qui craignent les effets pervers de ce nouvel entretien unique sur leur carrière. Vincent Peillon, répondant à la colère des syndicats face à ce passage en force, a annoncé : "dès la prise de fonction de François Hollande et la mise en place du nouveau gouvernement, ce texte sera abrogé". Pendant ce temps, on fait les cartons au Ministère...

 

Ci-dessous, la réaction d'Alain Refalo, désobéisseur courageux de la première heure:

 "Ultime provocation d’un ministre aux abois sur le départ, Luc Chatel publie en date du 7 mai un décret scandaleux sur l’évaluation des enseignants, synthèse de sa politique libérale-autoritaire envers l’école. Mépris envers les enseignants, imposture des pseudo-réformes qui ont fait souffrir l’école, apologie du pilotage par les chiffres et la compétition, tel est le bilan de Luc Chatel que nous ne regretterons pas.

La seule priorité de ce ministre a été de vouloir inculquer les méthodes du « management par le stress » à l’école, en dehors de toute considération humaine et éducative pour les élèves et les enseignants. Evaluationnite aigüe, fichage des élèves, externalisation des dispositifs d’aide aux élèves en difficulté, remise en cause de la liberté pédagogique, contrats d’objectifs chiffrés, la litanie est longue des mauvais coups qu’il a portés à l’école de la nation. Sans oublier les dizaines de milliers de suppressions de postes.

Dans la foulée de son successeur*, Xavier Darcos, il a rompu durablement l’indispensable lien de confiance entre l’autorité hiérarchique, l’encadrement intermédiaire et les enseignants du primaire, lien de confiance sans lequel il est impossible de construire quotidiennement une école du progrès pour tous. C’est une politique de la suspicion permanente qui a été érigée en système, plongeant les enseignants dans le désarroi, le doute, la résignation et la souffrance.

Il a voulu caporaliser les enseignants du primaire en exigeant leur obéissance inconditionnelle à des injonctions hiérarchiques constituant un reniement de l’éthique de leurs missions. Il a voulu acheter leurs consciences en instituant des primes pour ceux qui, servilement, feraient passer les évaluations nationales, symboles de la culture de la performance chiffrée et de la compétition des uns contre les autres.

Face à la résistance éthique et responsable de milliers d’enseignants du primaire qui, dès 2008, ont affirmé ouvertement qu’en conscience, ils refusaient d’obéir et d’appliquer des dispositifs contraires aux valeurs de l’école de la République, il n’a eu de cesse d’ordonner aux inspections académiques de les poursuivre et de les sanctionner.

La défaite de l’ancien ministre, c’est qu’aucun d’entre eux n’est rentré dans le rang. Aucune sanction, financière, disciplinaire, ne les a dissuadés de continuer à résister pour le  bien de leurs élèves. Face à une politique désastreuse et sans honneur, ils ont été les véritables garants de la continuité du service public d’éducation.

A l’heure où Luc Chatel quitte son ministère, nous restons à notre poste pour affronter les difficultés qui se sont accumulées. Avec la fragile espérance que demain s’écrira une nouvelle page pour les enfants de ce pays."

 

Alain Refalo, le 9 mai 2012

Blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école

(*ndlr: je pense qu'Alain Refalo voulait dire prédécesseur)

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 01:41

Comment rendre compte des métiers d’enseignants et des résultats de l’école sans avoir de données fiables, claires et non censurées sur le système éducatif ? Réponse : les « déchiffreurs » sont là ! Ce collectif étrange, qui a émergé très récemment, et dont l’existence même nous aurait paru absurde il y a seulement un ou deux ans, est né de ce constat incroyable pour notre vieille république « irréprochable » : les chiffres et statistiques de l’éducation, produits régulièrement par les services du Ministère, font l’objet d’une rétention telle qu’ils ne servent plus comme outils de pilotage, mais à des fins de communication politique exclusivement. Récit d’une naissance inattendue.

DechiffreursEducationlogo_long.png 

La naissance des déchiffreurs :

L’école et ses résultats sont devenus un enjeu majeur dans la communication du pouvoir. Des statistiques internationales (OCDE, Europe) sont disponibles et non détournables, qui décrivent l’état de santé de notre système éducatif. Du coup, les projecteurs sont braqués sur l’administration centrale de l’Education Nationale, pour confronter ces données statistiques extérieures à celles qu’elle génère elle-même. Mais comme toute bureaucratie d’Etat, cette administration n’aime pas la lumière, et cultive même le secret et les blocages pour ne pas affronter la réalité. Ausein de la DEPP (direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance), comme dans d’autres administrations publiques, la forte pression de nouvelles méthodes de « management » public a suscité des discussions, de la révolte, de la controverse, des débats, et donc de la lumière. Lecollectif est né de là.

On trouve pêle-mêle à l'origine de cette initiative, des professionnels de la statistique publique du ministère de l'éducation nationale (la DEPP), de la direction générale de l'enseignement scolaire (la DGESCO), autour desquels se sont rassemblés des syndicats enseignants (FSU, UNSA, CGT, SUD, SGEN-CFDT), les parents d'élèves de la FCPE, des universitaires et des associations (le CRAP-Cahiers pédagogiques, la Ligue de l'enseignement...). Ils publient sur leur blog www.lesdechiffreurs.com des données "scientifiquement fondées" pour promouvoir un "débat public de qualité" sur l'éducation.

 

La première atteinte à la transparence : le blocage des publications !

La 1ère atteinte à l’accès libre aux statistiques publiques, c’est le blocage des publications. Cette atteinte est aussi la plus grossière, même si elle n’est pas vraiment nouvelle.

On peut comprendre que le ministre bloque des publications qui gênent sa communication. Un exemple flagrant : le nombre d’élèves total à scolariser augmente, alors que le ministre affirme le contraire pour légitimer les suppressions de postes. Cette statistique pourtant banale a miCensure.jpgs 11 mois avant d’être publiée. Pour bloquer les publications, il faut mettre en coupe réglée toute une direction et ses personnels. Et cette machinerie a fonctionné à plein sous Luc Chatel : pour preuve, très peu de publications sont sorties de la DEPP depuis début 2011.

Les syndicats des différents services statistiques de l’Etat alertent alors l’opinion, et un communiqué est publié. Puis la FCPE saisit l’autorité de la statistique publique (communiqué de janvier : « Publications des études de la DEPP, enfin un peu de transparence »). L’INSEE finit par dépêcher sur place des inspecteurs pour voir ce qui se passe à la DEPP… Et 17 notes sont alors sorties d’un seul coup ! On a même accusé les agents de ne plus rien produire! Du coup la statistique 2011 pourra être appréciée, mais avec quel retard !

Ces blocages ministériels constituent une grossière atteinte au métier de statisticien, en violation de la déontologie publique. Car la force publique se doit de publier tous ses résultats, qu’ils soient favorables ou non, et rendre publique la méthode par laquelle on est arrivé à ces résultats. C’est le cœur du métier des agents statisticiens du public, et de la DEPP en particulier.

De plus, la publication retardée et en rafale produit un cumul de travaux contre-productif : des notes sortent au bout d’un an, et deviennent obsolètes, concurrencées par celles qui vont sortir pour l’année suivante.

La désinformation touche de nombreux sujets : par exemple, des rapports existent sur les effets de l'assouplissement de la carte scolaire, amorcé en 2007, mais aucun n'a été publié. Aucun bilan sur l'aide personnalisée de 2h à l'école primaire non plus. Certaines informations sont diffusées avec des mois de retard, ce qui les rend inutiles. Ainsi, le bilan de la rentrée 2010 a été publié à l'été 2011 alors qu'il était prévu pour début 2011. On attend encore le bilan complet de la rentrée 2011 alors que nous sommes en avril. Quant aux données sur les prévisions d'effectifs d'élèves (qui ne cessent d'augmenter ces dernières années), elles ne sont pas rendues publiques.

Ce blocage prive les professionnels d’un certain nombre d’outils pour repenser l’éducatif, qui est en crise.

 

Un tournant : l’instrumentalisation de la statistique par le pouvoir politique

La conséquence c’est que la DEPP a perdu de son indépendance, de son autonomie pour développer ses propres programmes. Elle a été mise au service des politiques, pour que les indicateurs produits soient détournés à des fins de communication politique sur le thème : « l’école se redresse, ce n’est pas une question de moyens ». Outre la dépossession du métier d’analyste de la DEPP (qui est déjà grave en soi), la perte de maîtrise des indicateurs se combine avec un culte du chiffre que n’avait pas cette administration. Un paradoxe, car la règle en statistiques, c’est de ne jamais donner un chiffre à l’état brut, sans expliquer la méthode qui a produit le chiffre, et sans fournir d’analyse pour éclairer le chiffre. Tout cela a disparu et a été traduit autrement par un membre du cabinet Darcos dans un article publié par La Croix (Les statisticiens de l’éducation dénoncent la « censure du Ministère », Bernard Gorce, 10-12-2008), qui affirmait dans cette interview que « la DEPP fournit des instruments au service du ministre qui reste le dernier garant de leur diffusion ». Luc Chatel a poursuivi dans cette voie. Ce qui fait qu’aujourd’hui il y a confusion constante entre production de données publiques et communication ministérielle.censure ministerielle voix de son maitre

C’est contre cela particulièrement que le collectif des déchiffreurs s’est élevé, car il y a atteinte à l’essence même du métier. On a enlevé  à la DEPP sa compétence de pilotage, et de transparence. Par exemple, pour les évaluations de CE1 et CM2, elle pouvait dire comment étaient fabriqués les items d’évaluation. Depuis la prise en main par la communication politique, on a confié l’analyse des données et leur production à des statisticiens sortis du chapeau (peut-être d’un cabinet privé) pour fabriquer des chiffres bidon sur le résultat de ces évaluations (voir article sur les « bornes en goguette »).

Pourtant, des outils d’évaluation diagnostique de qualité devraient aider les enseignants à repérer les difficultés de chacun de leurs élèves et à mettre en place les progressions les mieux adaptées pour les faire réussir. C’était l’ambition des évaluations quand elles avaient lieu en CE2 et 6e, et qui ont disparu avec Xavier DARCOS, pour être avancées au milieu du CE1 et du CM2. Elles n’avaient pas pour objectif de savoir si les élèves savaient ou non, mais de révéler leurs points forts et leurs points faibles et toute la diversité de leurs erreurs afin de cerner leurs besoins (entrée au collège par exemple). Les responsables de la politique pédagogique ministérielle préfèrent proposer aux enseignants des circulaires et des incantations sur le soutien plutôt que des formations et des outils qui les aident à mieux prendre en compte l’hétérogénéité de leurs élèves.

 

Les chiffres récents sur le nombre exact de décrocheurs du système scolaire, qui ont varié de manière folklorique de 100 à 300.000 selon les politiques, montre à quel point il n’y a pas de bon débat éducatif avec des chiffres erronées ou politiquement déviés. Les déchiffreurs de la DEPP ne veulent pas être bloqués ni instrumentalisés, pour défendre leur métier face au monde enseignant. Ils souhaitent la convergence avec les enseignants, pour que leur travail sur les données soit porteur d’idées et d’avenir dans le débat éducatif.

 

François ANDRE

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