Le Parisien du 16 février : Parents et profs en colère

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Parents et profs en colère

MOUVEMENT de fronde dans les collèges et les lycées du département. Hier matin, à l'appel du Snes-FSU, profs et parents de 21 collèges et 5 lycées en grève ont manifesté sous les fenêtres de l'inspection académique, au Chesnay. Ils entendaient dénoncer la suppression de moyens.

Selon ce syndicat, à la prochaine rentrée de septembre, 162 postes devraient être supprimés et 100 autres transformés en heures supplémentaires. « Ces réductions interviennent dans une situation déjà dégradée par des coupes faites les années précédentes. Nous ne savons pas comment nous allons nous en sortir », explique Frédéric Lesne, secrétaire départemental adjoint du Snes-FSU. Au collège Paul-Cézanne, dans le quartier sensible du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, les enseignants ont cessé le travail depuis mercredi. « Nous demandons seulement des moyens pour pouvoir faire notre métier », indique Pierre Marsaleix, secrétaire du syndicat FSU. Un parent d'élève ajoute : « Aujourd'hui, le collège compte seulement 2 surveillants pour 544 élèves. Il faut des moyens humains pour mettre fin à l'insécurité. » La grève devrait être suspendue lundi en attendant la réponse de l'inspection.

D'autres actions prévues la semaine prochaine. La situation, a priori, n'est guère plus brillante dans les autres établissements du département. Même les collèges des quartiers « chics » sont touchés. Au collège Marcel-Roby à Saint-Germain-en-Laye, les enseignants dénoncent la perte de 57 heures, ce qui signifie la fermeture de deux classes. Au collège les Prés à Montigny-le-Bretonneux, l'avenir de la classe de 4 e passerelle serait remis en cause par l'amputation de 60 heures. A Achères, les enseignants du collège Lurçat craignent de devoir composer avec des classes surchargées. A Villepreux, enseignants et élèves du lycée Sonia-Delaunay redoutent la disparition de nombreuses options.

L'inspection académique évoque **, elle, la suppression d'une centaine de postes et la transformation de 80 autres en heures supplémentaires justifiées par « une baisse démographique, la plus importante de la région parisienne ». Des arguments qui ne convainquent pas les enseignants. Ceux-ci prévoient de nouvelles actions dès la semaine prochaine. 

Véronique Beaugrand

Le Parisien , samedi 16 février 2008

** Non, c'est plus que cela. Et la baisse démographique est toujours le leitmotiv invoqué. Mais cette année elle est trop faible pour justifier de telles coupes sombres.  (note F André. )

Un autre lien sur citizen side parle de cette manifestation:  http://www.citizenside.com/gallery.aspx?idpackage=6188
Et même le journal télévisé de FR3 !